Le détecteur de fumée obligatoire à compter du 8 mars 2015 !
Les incendies domestiques provoquent bien des accidents. Chaque année, en France, ce sont plus de 800 personnes qui en meurent. Les fumées, plus dangereuses que les flammes encore, sont la cause de 80% des décès des victimes d’incendie. Dans certains pays, les détecteurs de fumée sont obligatoires et le nombre de décès est réduit de moitié. Afin de lutter contre les incendies et de limiter le nombre d’accidents en France, la loi Morange rendra obligatoire les détecteurs de fumée à compter du 08 mars 2015.
Un détecteur de fumée, pour qui ?
Que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien, tous les logements (appartement ou maison) devront être équipés d’au moins un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) d’ici le 8 mars 2015.
La charge de cette mise aux normes imposée par la loi Morange revient au propriétaire du logement. Chaque propriétaire doit en effet sécuriser son logement et installer au moins un détecteur normalisé. L’entretien et l’assurance du bien fonctionnement du dispositif incombe par contre à l’occupant, qu’il soit propriétaire ou locataire. Ainsi, en cours de bail, c’est au locataire de veiller à ce que le détecteur fonctionne correctement, d’en changer les piles ou de le remplacer complètement si besoin. Les locations de meublés, locations saisonnières, logements en foyer ou logements de fonction font cependant exception à la règle : dans ces quatre cas précis, l’entretien du détecteur reste un devoir du propriétaire.
Un détecteur de fumée, pourquoi ?
L’intérêt des détecteurs de fumée est de prévenir et d’éviter d’éventuels accidents domestiques.
Les incendies mortels surviennent souvent quand les personnes dorment (70% des incendies mortels ont lieu la nuit). En cas de départ d’incendie, le détecteur de fumée émet un signal d’alarme d’un niveau sonore d’au moins 85 décibels qui permet de réveiller une personne endormie. La personne, ainsi prévenue, peut alerter les secours plus rapidement afin que le feu soit maîtrisé à temps et éviter qu’il ne se propage davantage.
Pour les personnes sourdes ou mal-entendantes, il existe des détecteurs de fumée adaptés : ce n’est pas une alarme sonore qui est émise mais un signal lumineux ou vibrant.
Il est primordial de s’assurer que le détecteur de fumée choisi soit parfaitement fiable : il doit être muni du marquage CE et être conforme à la norme européenne NF EN 14604.
Il n’en demeure pas moins qu’il est de la responsabilité de l’occupant du logement de vérifier et tester régulièrement le bon état de marche du détecteur installé.
Enfin, le coût d’un détecteur de fumée est vraiment dérisoire, une vingtaine d’euros à peine, d’autant plus dérisoire d’ailleurs face au coût des vies qu’il peut sauver !
Où installer le détecteur de fumée ?
L’installation d’un détecteur de fumée est vraiment très simple, elle se fait en deux temps trois mouvements à l’aide de simple vis, si vous n’optez pas pour le modèle avec ruban adhésif, encore plus simple et rapide à mettre en place.
Il est recommandé de poser son détecteur de fumée dans la circulation ou dans le dégagement (couloir, palier) desservant les chambres, le plus à l’écart possible de la cuisine et de la salle de bain car la vapeur d’eau peut déclencher de fausses alertes. Son emplacement idéal est au centre du plafond ou au minimum à 30 cm du mur latéral.
Si votre logement dispose de plusieurs étages, il est conseillé d’installer un détecteur au moins par étage à proximité de la montée d’escalier.
De même, si votre logement représente une grande surface, vous serez plus en sécurité si vous disposez de plusieurs détecteurs de fumée répartis sur toute votre habitation.